Paris Match. Ce voyage aux Maldives fut-il propice au jaillissement d’idées neuves ?
Virginie Efira. Je suis partie avec trois piles de livres, une quinzaine de films et des cahiers vides qui devaient revenir remplis d’idées nouvelles pour trois longs-métrages et deux romans que j’aurais écrits moi-même... A quelques livres près, je n’ai bien sûr rien fait de tout cela.
Quel regard portent vos parents sur votre réussite ?
A la base, ils ne pensent pas qu’il n’y a qu’une seule manière de réussir. En revanche, il y eut chez eux le même désir de donner le maximum pour pouvoir vivre libre. Avec, pour mon père, un homme juste, un désir d’excellence assez poussé. Les notions d’effort et d’échange étaient présentes.
Et du côté de votre maman ?
J’ai une mère qui est davantage dans la fantaisie, qui est dotée d’une impressionnante puissance de vie... Elle a une grande jeunesse. La jeunesse, c’est garder intacte sa capacité d’aimer et de créer. Et puis, élément fondamental, ils ne se sont jamais opposés. Même lorsqu’ils se sont séparés...
A quand remonte votre envie d’être artiste ?
Cette question me taraude depuis toujours. Comment en arrive-t-on à souhaiter être regardée ? On peut avoir cette envie sans avoir souffert d’un quelconque manque d’amour. C’est mon cas.
J’ai toujours aimé le plaisir du déguisement. Enfant, les week-ends, je me sentais obligée de créer un spectacle. On faisait payer les parents, c’est vous dire le côté vénal de la fille ! J’ai reçu une éducation rigoureuse, mais j’avais un vrai terrain de liberté où m’exprimer. J’étais une enfant assez sage, avec cependant des envies d’aller au-delà du réel.
L’héroïne de “A la maison pour Noël”, votre dernière fiction, qui passe sur France 2 le 23 décembre, a sa vie réglée comme du papier à musique. Et vous ?
Je suis l’inverse. Ma vraie nature est la fainéantise. Pour compenser, je me mets ponctuellement en surcharge d’activités.