© Europacorp Distribution
« Je me suis demandée si on allait ne me proposer que des rôles d’arrière-grand-mère ! »
ELLE. Vous jouez une femme de 38 ans, alors que vous ne les avez pas. Vous ne vous êtes pas dit : « Ça y est. On me propose déjà des rôles de femmes plus mûres » ?
Virginie Efira. Je ne dis pas que je ne me suis pas posé la question. En fait, je me suis surtout demandée si, désormais, on allait ne me proposer plus que des rôles avec des problématiques d’arrière-grand-mère ! (Rires) D’ailleurs, je sais que Pierre s’est posé la question mais dans l’autre sens !
ELLE. Qu’est-ce qui vous rapproche, chacun, de vos personnages ?
Pierre Niney. Moi, je pense qu’il y a une énergie en commun qui nous lie…
Virginie Efira. Ton personnage a cette énergie mais il a envie de découvrir le monde, il est intéressé par de multiples choses, il n’est pas du genre à se retrancher : il fonce, il y va ! Et de ce que je connais de Pierre, c’est tout simplement ça. En revanche, il y a la maladresse physique de son personnage que Pierre n’a pas du tout.
ELLE. Et pour Alice, le personnage joué par Virginie Efira ?
Pierre Niney. Il n’y a pas grand-chose en commun entre elles deux. C’est essentiellement un rôle de composition. Je sais que tu as beaucoup travaillé sur la rigueur, sur le côté « recroquevillée sur elle-même », sur ses renoncements. En fait, c’est lorsqu’Alice se lâche qu’on remarque qu’elle a de l’esprit, qu’elle est vive, pleine d’humour etc. C’est très caché chez Alice mais il y a de jolies scènes où elle se dévoile à Balthazar par petites touches. Elles ont un peu le même côté décalé, pas formaté et touchant. C’est un vrai beau personnage de comédie.
ELLE. Vous incarnez une potentielle rédactrice en chef d’un féminin. Vous nous parlez un peu des costumes de votre personnage ?
Virginie Efira. Sur ce film, c’était super de travailler avec la chef-costumière Isabelle Pannetier. Elle m’a vraiment aidé. Il y a une première partie où ça se passe dans l’univers de la mode. Alice s’habille « pointu » mais austère. Un peu comme Kim Novak dans « Vertigo ». Je porte des robes très structurées, qui arrivent aux genoux comme du Dior, du Saint Laurent, du Roland Mouret, du Victoria Beckham. Un peu de vintage et toujours des talons d’au moins douze centimètres.