METROFRANCE.FR 6/06/2013

CINEMA - Dans la comédie romantique 20 ans d’écart, elle embobine et ensorcelle le jeune et naïf Pierre Niney. Une réussite du genre.













Virginie Efira a 35 ans, douze de plus que Pierre Niney. Au cinéma, huit ans supplémentaires les séparent dans 20 ans d’écart, pétillante love story utilisant le fossé générationnel comme ressort comique. La comédienne belge joue Alice Lantins, journaliste de 38 ans qui, pour obtenir une promotion, s’invente une idylle avec Balthazar, étudiant de 18 ans. Mais, malgré la différence d’âge entre les deux personnages, l’actrice réfute en bloc le raccourci "cougar"."C’est un mot qu’un mec a dû inventer par peur du désir féminin, s'emporte la comédienne. Il n’existe pas de terme équivalent pour un homme qui emballe de jeunes minettes. Encore un bel exemple de parité."

Pour se dégager le plus possible de la symbolique cougar, Virginie a ainsi tenu à retravailler des passages du scénario avec le réalisateur David Moreau. Une première pour la comédienne qui innove également en jouant un personnage plus âgé qu’elle. "Quand j’ai su qu’Alice avait 6 ans de plus que moi, je me suis dit que je devais en avoir un petit coup dans la gueule (rires)", ironise-t-elle. "Plus sérieusement, j’ai trouvé flatteur qu’on pense à moi pour un rôle qui joue autant sur la drôlerie que sur la séduction."

Fan de Pierre Niney

Après Clovis Cornillac dans L’amour c’est mieux à deux et François-Xavier Demaison dans La Chance de ma vie, Virginie Efira attrape ainsi dans ses filets Pierre Niney, nouveau chouchou du cinéma français. "Je suis présidente de son fan club. C’est un acteur d’une grâce inouïe et je trouve formidable, avec son bagage, sa culture et sa carte "comédie française", qu’il aille vers la comédie au cinéma. Pierre est très attentif a ses désirs, ne pense pas stratégie et ne méprise rien, ni personne. Pas même moi qui vient de la télé (rires)."

Evidente, l’alchimie entre les deux partenaires illumine cette rom-com intelligente et vive, mais surtout plus piquante que cruche. En attestent la scène où leurs personnages passent pour la première fois à l’acte ou celle dans laquelle Alice, ultrasexy et en mode coolitude forcée, se rang à la fac pour choper le "number" de Balthazar.

Une année bien remplie

Jonglant avec naturel entre charme et dérision, Virginie Efira devrait confirmer sa côte auprès du public français qui la retrouvera dès le 27 mars dans Dead man talking, le premier film de son ex-mari Patrick Ridremont. Après une pause bébé, elle retrouvera ensuite les chemins des plateaux pour Sage femme, le nouveau film de son compagnon Mabrouk El Mechri, le réalisateur de la série Maison Close.