Efira : « Refaire de l’animation serait incohérent et ridicule ! »Publié le vendredi 16 décembre 2011 à 16H56
Le virage semble avoir été bien négocié. A 34 ans, l’ex-animatrice de La Nouvelle Star prouve film après film que sa carrière de comédienne est désormais lancée.
Après des passages remarqués au cinéma, la sublime Virginie Efira revient à la télévision avec une nouvelle comédie. Dans A la maison pour Noël (qu’elle co-produit), elle incarne une avocate brillante et sexy qui va perdre le contrôle de sa vie le jour de Noël. L’occasion d’interroger la jolie Belge sur sa nouvelle vie d’actrice.
-A première vue, le personnage que vous incarnez est assez antipathique ! C’est vrai, c’est quelqu’un de très convenu, qui a des certitudes sur tout : quand on est en couple, il faut se marier ; quand quelqu’un vous demande de l’argent dans la rue, ce n’est pas bien car il ne faut pas encourager la mendicité…
Mais en une seule nuit, elle va perdre ses certitudes. Finalement, je ne lui ressemble pas vraiment, car je suis plutôt une sorte de grand bordel ambulant.
-On vous retrouve à nouveau dans une comédie. On ne vous propose que ça où vous avez une attirance pour ce genre ?La comédie me plaît et c’est un genre d’une noblesse très forte. On m’en propose beaucoup et ça me semble assez logique vu l’image que je projette et l’endroit d’où je viens. Mais mes projets à venir ne sont pas que des comédies, notamment
Cookie de Léa Fazer avec Alice Taglioni. J’ai également fait
Kill me please, un film gore où je termine assassinée. C’est moins grand public, donc peu de gens l’ont vu !
-Le téléfilm est parfois très cru. France 2 n’a pas eu de réticences ?La chaîne a tout de suite été preneuse ! Et puis quand c’est lisse, on s’ennuie et là, le film est assez acide ! Ca m’amusait que l’action se passe le jour de Noël, car c’est un jour vraiment propice à l’hystérie ! (rires)
-Justement, que représente cette fête pour vous ?Il n’y a pas vraiment de symbolique, même si Noël a quelque chose d’assez essentiel. Dans mes souvenirs d’enfance, j’adorais entendre mon père parler politique ! Je me souviens aussi qu’il y avait toujours un vieil oncle qui avait trop bu et qui proposait d’aller à la messe de minuit alors que mon père est profondément athée ! (rires) Aujourd’hui, il y a peut-être moins de discussions politiques, mais c’est toujours très animé et joyeux.
-Vous reverra-t-on un jour animatrice à la télé ?Je ne dis pas que je n’en ai pas envie, on me le propose, mais ce serait incohérent et ridicule ! Ma démarche est de continuer à expérimenter des choses. Je ne veux pas revenir en arrière. Si j’arrive un jour à écrire ou à produire des projets, j’aurai
l’impression que ça correspondra plus à une progression.
-Votre passé à la télévision vous a-t-il finalement servi pour devenir comédienne ?Aujourd’hui, je le pense, mais au début, très franchement, non ! Après, si mes comédies au cinéma ont correctement marché, c’est aussi parce qu’il y avait déjà une familiarité avec un public, c’est certain. La télévision m’a énormément aidé. Sans
elle, je n’aurais pas eu la confiance des gens qui m’ont engagée.
-De nombreux animateurs jouent sur les deux tableaux en restant à la fois animateur et acteur. Pour vous, les deux ne sont pas compatibles ?Je déteste l’idée d’instrumentaliser une notoriété pour faire à peu près tout. C’est quelque chose qui m’a toujours gêné
. Ce n’est pas parce qu’on fait de la télévision qu’on peut tout faire, il faut aussi avoir quelque chose à dire ! Je pense qu’il n’y a pas de parcours type, il faut simplement être à sa place.