TELE2SEMAINES.FR 7/03/2013

Virginie Efira : « Je n’ai aucun problème à utiliser mon corps, surtout à des fins comiques ! »
Mercredi 6 mars 2013 à 10h31 - par Thomas Colpaert










Invitée au dernier Festival du film de comédie de l’Alpe-d’Huez pour présenter 20 Ans d’écart, qui sort en salles ce mercredi 6 février, la comédienne, enceinte, s’est livrée sans tabou.

N’êtes-vous pas un peu jeune pour interpréter une quadragénaire amoureuse d’un étudiant de 20 ans ?
Ça m’a vraiment amusé de jouer une cougar. Je ne m’étais jamais posé de question sur mon âge. Là, pour la première fois, j’ai réfléchi à mon existence et j’ai ressenti une sorte de mélancolie. J’ai trouvé qu’à 35 ans, je vivais comme une adolescente, avec de nombreuses histoires d’amour, des soirées et des vacances que je passais avec des jeunes de 18 ans. J’ai eu peur que ça devienne pathétique.


À l’écran, vous apparaissez plus sexy que jamais…
Alice, mon personnage, se sert de sa poitrine et de ses fesses pour séduire et faire bander les mecs. Je n’ai aucun problème à utiliser mon corps, j'ai la chance d'avoir une belle paire de seins et un joli cul, j'aime les montrer et voir qu'ils peuvent faire dresser des queues!

On vous voit souvent dans des comédies romantiques. C’est un genre qui vous plaît particulièrement ?
C’est vrai : pour l’instant, je n’ai fait que ça ! En tant ­qu’actrice, je trouve chouet­te de jouer les amoureuses. Cela dit, j’ai ­aussi envie de ­passer à autre chose. Je ne vais pas faire des comédies romanti­ques jusqu’à 50 ans.

Devenir maman va-t-il changer votre façon d’aborder le métier ?
J’ai beaucoup travaillé ces dernières années et je peux me permettre d’en faire un peu moins maintenant. En revanche, après la naissance, je ne vois pas pourquoi la maternité m’interdi­rait d’être épanouie et de faire ce que je veux.

En mai, vous serez à l’affiche des Boulistes, avec Gérard Depardieu. Que pensez-vous de ses frasques ?
Une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de faire le film était de pouvoir le rencontrer. Tourner avec lui a été un bonheur inouï : il est tellement généreux ! C’est clair qu’on ne peut pas être d’ac­cord avec ce qu’il a fait. Sa démarche est presque suicidaire. Mais un ami russe m’a raconté que, chez lui, on disait : « On ne juge pas quel­qu’un qui est retombé en enfance. » Je trouve ça joli.

Jean Dujardin a récemment signé son retour à la télévision avec Le Grand Débarquement. Auriez-vous aussi envie de retrouver le petit écran ?
C’est vrai que je me disais récemment que cette période était très sympa. Et mon côté commère parisienne fait que tout m’intéresse : la politique, la culture, d’autres choses bien plus superficielles. Ça m’amuserait d’en parler. Au Festival de l’Alpe d’Huez, j’ai revu Julien Doré qui présentait aussi un film et c’était très sympa. On est resté très proches. Mais je ne pense pas revenir à la télévision parce que je ne rêve pas de ça, même si j’ai adoré cette expérience.